Chronique d'une marraine d'allaitement épisode 3, réflexion

La plus jeune est dans son lit et fait son dodo, la plus vieille dessine dans la cuisine. La maison est calme, c’est un bon moment pour faire mes téléphones et courriels de marrainage. Des mamans qui allaitent depuis longtemps, d’autres qui débutent. Certaines qui sont plus loin que ce qu’elles avaient prévu, d’autres qui n’en peuvent plus. Des mamans avec qui j’ai développé une relation d’amitié, d’autres qui sont plus distantes. Des mamans qui vivent des moments difficiles et qui sont bien contente d’avoir une oreille attentive, d’autres dont tout va bien.  Des baisses de lactation, des bébés malades, des gerçures, des sevrages, des relactations, ref, rgo, et autres qui peuvent faire de l’allaitement un enfer, un parcours difficile ou une bénédiction.

Mon rôle à moi dans tout ça? Les écouter et les accompagner dans leur expérience d’allaitement. Parce-que et oui, il s’agit bien de leur allaitement. Peu importe que ma vision du maternage soit différente, qui suis-je pour les juger? Leur en tenir rigueur? Mon rôle est de leur donner les recommandations oui mais surtout de les accompagner dans leur choix, selon leur situation. Peut-être garderont-elles un bon souvenir de leur allaitement et le referont au bébé suivant. Convainqueront leur amies, sœurs et filles que c’est bien et que oui ce n’est pas facile mais que c’est bon pour la santé de la dyade.

C’est utopique de penser que du jour au lendemain toutes les femmes se remettront a l’allaitement avec sevrage naturel et maternage proximal. Si ça nous a pris 50 ans pour aller vers une génération LA, il faut compter au moins autant de temps pour refaire le chemin inverse.

Qu’en pensez-vous?