Chronique d’une marraine d’allaitement, épisode 1 : pourquoi

Depuis 1 an maintenant, je suis marraine d’allaitement. Je ne l’ai pas toujours eu facile, mais une chose est sûre, je suis contente d’avoir eu le courage de répondre à l’annonce dans le journal.  Depuis ce jour, une passion est née, mon travail bénévole me valorise et me fait sentir utile. Un espoir d’avenir différent aussi.

Pour celles qui ne connaissent pas le service, je vous explique. C’est un service téléphonique de soutien à l’allaitement par des mamans bénévoles qui ont une expérience et de la formation en la matière. Le suivi dure généralement pour toute la durée de l’allaitement.

Je ne sais pas ce qui m’a poussée à répondre à cette annonce. Je me cherchais, ne sachant plus si mon métier me convenait. La vie m’a ouvert une porte, j’y suis entrée. Je n’ai jamais eu à le regretter. Même quand le téléphone sonne au beau milieu de la nuit. Excessif vous pensez? Mais non, chaque marraine peut choisir sa disponibilité, moi je le suis 24 heures sur 24, par choix.  Je me dis que quand une maman est en crise, ce n’est pas nécessairement entre 9 :00 et 18 :00 le soir. Ça m’est arrivé de pleurer au beau milieu de la nuit, ne sachant plus que faire. Une oreille attentive aurait été bienvenue. Cela dit, je ne porte pas de jugement sur celles qui choisissent de mettre des heures, dans la vie, il faut savoir mettre ses limites et surtout, les respecter. J’en travaille un coup aussi. Je prends beaucoup de notes, me demande après chaque téléphone si j’aurais pu en faire plus, si tous mes propos étaient appropriés. Je veux leur donner le meilleur de moi-même, je ne sais pas faire autrement.

Des mamans, j’en ai eu beaucoup. Certaines avec qui ça a cliqué rapidement. Certaines avec qui des liens d’amitié ce sont développé. D’autres, qui ont gardé leurs distances, que le courant ne passait pas du tout. On ne peut plaire à tous, ça c’est sûr. Certaines ont allaitées 1 semaine, d’autres en sont déjà à 6 mois. Mais peut importe le temps d’allaitement, c’est bien. Qui suis-je pour juger de leurs choix? Je suis là pour répondre aux questions, pour les soutenir, pour les écouter, pas pour imposer quoi que ce soit.  Chaque situation est différente et il faut respecter les choix, les croyances et le vécu de chacun.

Mes mamans me sont toutes précieuses, car elles me permettent d’assister à un des plus beaux moments de leur vie, de les aider à prendre soin de ce qui est le plus précieux, leurs enfants. Mais qu’est-ce que j’en ai de la chance! De voir des mamans aller plus loin que ce qu’elles avaient prévues, passer au travers de moments difficiles, braver avec courage l’opinion des autres pour donner le meilleur à leurs enfants. Elles sont courageuses et fortes. Et moi j’ai le privilège de les accompagner et de les guider. Merci à toutes celles qui m’ont permis de faire partie de leur vie.

Cet article est le premier d’une série je vous le promets. Je vous raconterais ce que c’est, mais bon et moins bon coup, des anecdotes et mes états d’âmes.